L'écologie
La rénovation du patrimoine des villages de montagne de nos régions est, pour le futur, un enjeu important. Nous avons le devoir de laisser à nos enfants un environnement des plus intacts et veiller à ce que notre empreinte soit, dans la transformation des bâtiments, ainsi que par notre mode de vie, la moindre possible.
Notre démarche écologique s’inscrit dans cette logique. Les matériaux utilisés sont tous naturels et issus des filières écologiques tels que la terre prélevée sur place pour bâtir des murs, la chaux naturelle pour les enduits, les chapes, les dalles du sol, les peintures ; la laine de mouton pour l’isolation du toit ; des tuiles en terre cuite pour les couvertures ; les huiles naturelles pour le traitement des boiseries et des pierres ; de la sciure provenant des scieries proches pour l’isolation de parois des cabanes.
Nous avons privilégié les matériaux trouvés à proximité, préférant ceux des filières respectueuses de l’environnement. Le tout dans le but de préserver la santé des habitants et visiteurs ainsi que le bien-être et la sauvegarde de notre Terre.
La terre en guise de murs
L'hyperadobe est une technique conçue pour monter des murs en terre et ainsi fabriquer des abris, maisons, etc, à moindre coût, tout en prélevant de la terre qu'on trouve sur place, pour remplir des sacs à patate qu'on tasse à l'aide d'une dame et d'une massette. L'extension de notre maison est entièrement conçue à base de cette technique. Nous l'avons fait à l'aide de nos workawayers, ainsi que des chantiers participatifs. Une fois enduits, ces murs ont en rendu organique qui fait l'unanimité en termes d'esthétique, robustesse, isolations thermique et phonique, etc.
Les sources d'energie
L'électricité est fournie par six panneaux solaires, c'est donc une installation autonome de 1KW. Elle est stockée dans des batteries et restituée lorsqu'on les sollicite. Il n'existe pas de raccordement au réseau électrique ni téléphonique.
Du fait de la puissance limitée en KW nous avons fait le choix de nous passer de certains équipements électroménagers, notamment ceux qui marchent avec des résistances.
Seule la machine à laver le linge est alimentée par un groupe électrogène à essence. Cependant, les eaux proviennent de la toiture du chalet, puis la lessive est fabriquée sur place avec les cendres du poële.
Le chauffage
La maison n'est raccordée à aucun réseau, donc les eaux de pluie sont les seules qui l'alimentent et sont stockées dans plusieurs cuves. Elle est pompée jusqu’aux cuves qui sont placées plus haut que le niveau des habitations et descendent par gravité. Leur emploi est raisonné. Les évacuations des eaux grises se jettent dans un système qui les purifie et sont traitées par des plantes des marais (ou phytoépuration). Le bac terminal contient des poissons et le trop plein alimente le potager.
Le chauffage s'effectue à travers des apports solaires provenant d'une véranda bioclimatique fabriquée en hyperadobe (murs en terre) et bois de récupération. La chaleur du soleil est stockée dans les murs en terre de 50cm d épaisseur et restituée le soir. Un poêle à bûches ( bois prélevé sur place, par le nettoyage du terrain ) est utilisé d'octobre à avril et uniquement le soir ou bien les jours de pluie en hiver. Il vient compléter les apports de chaleur de la véranda. C'est le modèle II du Turbo Deom, de fabrication française.
Son principe de fonctionnement : une quantité réglable d'air est soufflée au centre du foyer pour attiser le combustible et provoquer une combustion intense et complète. On évite ainsi la condensation de gaz et le dépôt de suie dans le poêle et la cheminée. Les avantages du système : il fonctionne avec toutes les essences et dérivés de bois, mais également avec les briquettes. L'incinération est complète. Il offre une très grande puissance calorifique. Il n'y a aucun risque d'accumulation de gaz car leur évacuation qui se fait par la cheminée, elle est complète et permanente.
Il est possible de cuisiner des repas sur la partie supérieure! Toutes nos confitures maison faites en période hivernale, ont été conçues la-dessus.
Le traitement des déchets
Les matériaux
sains
L'eau chaude
Les toilettes sèches fonctionnent à base de sciure, en remplacement de l'eau. Cette sciure provient des ateliers de menuiserie voisins.
Nous les vidons une fois par semaine dans le compost, ainsi que la plupart des déchets organiques de la cuisine et l'élagage du jardin. Le compost quant a lui, au bout de deux ans, sert d'engrais aux oliviers et autres fruitiers autour de la maison.
Les enduits intérieurs sont faits à la chaux et au sable, à l'ancienne. Les matériaux sont locaux. L'isolation du sol vient du fait que les dalles et chapes sont faites à base de chaux, sable et billes d'argile. Il n'y a pas de pont thermique au RDC car le niveau du sol est inférieur au niveau du jardin. Les couvertures des sols sont en pierre naturelle et traitées à l'huile de lin et huile dure à base de soja.
La toiture est faite en mélèze et pin local et à été débitée dans une scierie proche ; également la couverture des toitures sont en tuiles de terre cuite. L'isolation des ,plafonds est faite en 30cm de laine de mouton lavée, provenante des bergeries voisines, ou bien en liège.
Toutes les menuiseries sont à isolation renforcée (4/16/4), sont classées PFC, issues des forêts gérées dans le respect de l'environnement. La porte fenêtre en bois de mélèze, à été fabriquée sur mesure par un menuisier du village.
Les meubles sont recyclés ou bien fabriqués sur place et sur mesure avec du bois local ou du béton cellulaire.
Il existe un chalet en bois servant de chambre d'amis, qui est lasuré régulièrement à l'huile de lin par l'extérieur, puis en partie isolé à l'intérieur avec de la sciure/copeaux de bois et de chaux aérienne. Le sol a été traité à l'huile dure. Celui-ci repose sur des fondations cyclopéennes et sur une dalle à la chaux.
Notre atelier de bricolage a été entièrement fait avec du bois de récupération, dont une grand partie de palettes pour le sol et les fermetures latérales.
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Les produits ménagers sont à base de vinaigre blanc, pierre d'argile, bicarbonate de soude, savon noir et lessive maison.
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Nous tenons à respecter l’aspect rustique du lieu pour garder toujours ce sentiment d'intemporalité.
La nourriture consommée sur place provient principalement de notre jardin, ou des producteurs locaux pour les fruits et légumes. Le reste est acheté dans l'épicerie bio du village ou provient des filières biologiques.
Nous profitons d'un thermosiphon, afin d'avoir l'eau chaude sanitaire pendant 9 mois de l'année. Il fonctionne avec des tubes en verre noir qui se remplissent d'eau froide par gravité, puis celle-ci se chauffe rapidement par le soleil et descend ensuite dans les tuyaux qui mènent aux habitations.
Le potager
Depuis 2014, nous avons essayé plusieurs techniques agricoles afin de nous nourrir avec ce qui pousse sur place. Après des multiples essais, nous avons fini par nous lancer dans la permaculture, avec un système de lasagnes qui incorpore le broyat de l'élagage du jardin, le fumier de nos voisins éleveurs : feintes de poules, fumier de mouton et de cheval.
Vu la configuration du lieu, le manque d'eau en été et le climat rude en moyenne montagne, nous pratiquons l'adaptation des semences à notre terre, selon les enseignements de Pascal Poot. Ceci a déjà porté ses fruits et nous avons déjà pas mal de plantes adaptées.
Le potager est alimenté en eau par le trop plein du bac à poissons, provenant des eaux préfiltrées par la phytoépuration, mais aussi par le ruissèlement des pluies de certaines toitures.
Nous avons également planté une cinquantaine d'arbres fruitiers, afin d'agrémenter notre verger d'oliviers et nous profitons déjà des prunes, pommes, coings. Ils proviennent soit de la Pépinière de la Bendola, soit de nos amis en troc, en don ou en échange.,
Nous organisons des trocs de semences une à deux fois par an, ou nous profitons et faisons profiter des graines de nos récoltes. En général il a lieu fin mars ou début avril. Les dates seront précisées sur notre canal Telegram.